Amsterdam Baby

Juste après les fêtes de fin d'année, mon copain et moi avons décidé d'arborer les avenues d'Amsterdam. Je connaissais très bien la réputation de la ville, une sorte de havre à la débauche pour jeunes étudiants en manque de sensations. Mais mon imagination des plus fantasque ne m'avait pas préparer à ce que j'allais découvrir.

 La ville se sépare en deux grandes catégories: le centre, une sorte de "Disneyland" pour adultes, où cohabitent le sexe, la drogue et l'alcool. Entre coffeeshop et stand de fast food, la ville historique se perd dans un décor factice, surchargés de néons des plus provocateurs.

Les bars foisonnent, les touristes aux yeux rouges se bousculent, exaspérants le peuple hollandais. Pour tout vous dire, moi petite "bobo-hypster", plus que pacifiste et propre sur elle, j'enchainais les regards exaspérés des personnes "clean", fatigués de ces touristes complètement défoncés. Mais malgré tout je les comprenais. Assez triste de voir que toute une histoire, une culture spécifique à la ville d'Amsterdam, soit "caché" par ce fameux centre remplis de tous les péchés.

Il faut aussi comprendre qu'au moins 95% du tourisme à Amsterdam n'est motivé que par ces diverses distractions, particulièrement l'achat légale de drogue douce. C'était d'ailleurs intéressant de voir tout l'aspect "fumer sainement" prôner par le gouvernement hollandais. Dans un premier temps la "beuh" proposée est de très bonne qualité. Les variétés sont vastes, tu peux choisir avec précision la défonce voulues (sativa, indica, taux de thc etc...). On est loin des hall d'immeubles lugubres,  tenues par des gars du quartier, où tu ne sais pas ce que contient ton 10 que tu viens de pécho* (terme courant pour désigner l'achat de drogue à un dealeur).

 Petite indication pour toute personne souhaitant partir en excursion à Amsterdam: ne sortais surtout pas de tabac pour rouler vos joints. Dans pratiquement chaque coffee un panneau vous l'interdis, et si vous avez le malheur de sortir votre paquet de clopes une serveuse vous dira gentiment de le ranger. A la place des "mix" de plantes séchées sont mise à votre disposition, comme des feuilles slim ou des toncar* (carton en verlan). Ces mix remplacent le tabac et permet de vous rouler un joint sans l'aspect toxique lié à la nicotine. En Hollande, se poser fumer un "pet" peut très bien se faire en famille, ou en sortant du travail après une journée éreintante. C'est l'équivalent d'une petite bière ou d'un petit café en France. Le gouvernement as vraiment réussis son parie d'une consommation encadré et propre. Limitant ainsi les abus et les dealeurs de rues. Plutôt intelligent.

Mais Amsterdam ne se limite pas qu'à ça, heureusement. Les parties résidentiels et son architecture emblématique étaient très agréable. Loin de l'agitation du centre, les rues sont encadrés par beaucoup de végétations et la plupart des bâtiment sont érigés tout en hauteur. Ce qui m'as étonnée c'est tout l'aspect "reposant" de la ville: il n'y pas beaucoup de circulation routière, toute la ville est organisé pour se déplacer à pied ou en vélos. Les espaces publiques sont tous très bien entretenues et l'accès à la culture est omniprésente. Amsterdam est une ville très cosmopolite, en phase avec son temps. Je n'ai d'ailleurs pas arrêter de m'extasier pour de nombreuses petite innovations, qui rend la ville d'autant plus agréable pour ses occupants.

Autre point qui m'as beaucoup étonnée: aucunes religions ou communautés n'est séparés. En pleine ville ont peut trouver des drapeaux de la communauté LGBT sans que cela choque quelqu'un, ou bien une église des plus historique, situé en plein milieu du quartier rouge (lieu reconnu pour sa prostitution). J'ai même vu sur un grand immeuble, situé sur la place du Dam, "Jesus loves you" projeté en lettre géante. Comme si la ville avait accepté la diversité de sa population et s'était organisé avec, sans chercher à la cacher. Imaginez le scandale que cela aurait créer si la même phrase avait été projetée sur les Champs-Elysées: irréalisable.

C'est pour toutes ces raisons que je retournerai avec joie à Amsterdam, pour encore découvrir des aspects cachés de cette ville unique en son genre.